DELIRIUM (3)

19 juin 2008

Voici le Chat-Pitre 2ème de Délirium, si vous y comprenez quelque chose alors, expliquez moi...

Je sors depuis quelques mois avec N., une femme mariée. Nous avons décidé de nous enfuir ensemble en Russie. Le départ est pour après-demain. Nous devons être prudentes, personne ne doit savoir, personne ne doit comprendre, ni pour nous, ni pour notre fuite.

Aujourd’hui nous devons nous voir à l’heure du déjeuner dans le parc.

Nous sommes toutes deux au rendez-vous, nous marchons côte à côte en profitant de la protection d’un arbre ou d’un buisson pour nous toucher, nous enlacer. Mais le parc est bondé de têtes connues ; comme tous les midis ! Personne n’est statique dans cet endroit, tout le monde avance plus ou moins vite, mais tous dans le même sens ; aussi nous nous éloignons régulièrement l’une de l’autre pour ne pas être trop vues ensembles. Le parc a 2 pistes circulaires qui se superposent en se continuant l’une par l’autre sur 2 niveaux différents, se poursuivant ainsi à l’infini ; aussi on peut voir de l’étage supérieur ce qu’il se passe au même niveau sur le circuit inférieur. C’est ainsi que j’aperçus ma mère* en contrebas, je me suis caché derrière une statue pour réfléchir une seconde. « Je vais aller la voir rapidement », je me mets à courir et réussis à la rejoindre. Elle n’a pas l’aire surprise de me voir, on discute quelques minutes et je la prie de bien vouloir m’excuser un instant. Je me remets à courir pour rejoindre N.. Arrivée à son niveau, je lui explique que me mère est ici, que je ne peux donc pas rester longtemps. Je lui demande de rester un peu dans le parc pour pouvoir lui dire « au revoir » correctement et voir avec elle les derniers détails de notre départ. Je cours à nouveau retrouver ma mère, elle me parle encore et toujours d’elle, j’ai l’impression qu’elle ne s’est pas aperçue de mon absence. Je lui dis que je dois retourner travailler pour ne pas la heurter et repars à l’autre bout du parc pour finir de mettre au point notre fugue. Mais ce petit jeu a trop duré et nous devons retourner travailler. "Monsieur" rentre ce soir : je ne dois pas être en retard, cela risquerait d’éveiller ses soupçons.

*Bizarrement ma mère n’est pas vraiment ma mère...

Ségolenn